discussion peuple de verre

Vidéo : Entre la fiction et la réel. Regards croisés sur les crises du logement et de l’itinérance

(Re)visionnez la discussion autour du roman Peuple de verre, de Catherine Leroux. 

Activité organisée par le Centre de recherche en droit public (CRDP) et la Communauté de recherche-action sur les droits économiques sociaux et culturels (COMRADES), en collaboration avec les Éditions Alto, le Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS), le Groupe de recherche interuniversitaire et interdisciplinaire sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (Gireps) et l’Observatoire des profilages (ODP).

Panélistes : Catherine Leroux, autrice; Renaud Goyer, professeur substitut, École de travail social, UQÀM; Martin Gallié, professeur au département des sciences juridiques, UQÀM Christine Vézina, professeure à la faculté de droit, ULaval et chercheure principale de COMRADES. Animatrice : Camille Bétencourt, doctorante, ULaval et coordonnatrice de COMRADES.

Description: En 2016, le Comité des droits économiques sociaux et culturels recommandait au Canada « de réglementer les conditions de location » pour éviter que les locataires soient vulnérables aux expulsions forcées et au sans-abrisme. Le Comité était aussi « préoccupé par le nombre croissant de sans-abri », « les lacunes de la prévention, l’insuffisance du nombre de refuges d’urgence et l’existence de lois d’interdiction de camper et autres textes érigeant en infraction le sans-abrisme dans certaines juridictions ». Il recommandait à ce titre de : « prendre des mesures efficaces pour garantir que l’ensemble du pays dispose de refuges d’urgence adéquats et d’abroger les réglementations provinciales qui pénalisent les sans-abris lorsqu’ils trouvent les solutions nécessaires à leur survie et à leur bien-être » ; et de prévoir des recours utiles en cas de violation du droit au logement . Près de 10 ans plus tard et malgré l’entrée en vigueur de la Loi sur la Stratégie nationale du logement qui énonce que le gouvernement « a comme politique en matière de logement de reconnaître le droit au logement en tant que droit fondamental confirmé par le droit international », les crises du logement et de l’itinérance sévissent plus fortement que jamais au Canada et au Québec. La financiarisation du logement, la discrimination systémique, l’insuffisance des logements à prix abordables et hors marchés privés, les limites du cadre juridique et de la protection offerte par le tribunal administratif du Québec créent toujours plus d’exclusion. Et bien que le gouvernement lui-même reconnaisse que les facteurs structuraux comme les « besoins impérieux de logement », les évictions, la pauvreté, les inégalités sociales, la discrimination et les marginalisations, et les facteurs systémiques, dont l’accessibilité des services en logement, santé et services sociaux, éducation et « ceux liés aux sorties d’établissement » induisent l’itinérance, ainsi que l’inadéquation des refuges , la répression demeure le « premier recours » des autorités publiques, dont les démantèlements et les évictions des campements, et ce, malgré les effets délétères qui s’ensuivent.

C’est pour rendre compte de ces forces déshumanisantes qui agissent dans et par le droit que nos invité.es sont réuni.es à l’occasion de ce panel. En mettant en scène une réponse totalitaire à la crise du logement et de l’itinérance, le roman dystopique agit comme une image négative qui révèle toute la violence crue de la « banale » réalité actuelle. Le recours à la fiction, comme ligne de fuite, pose la question de savoir jusqu’où doit aller le réel pour que l’on refuse l’inacceptable.

Pour visionner directement sur la chaîne YouTube du CRDP

COMRADES © 2025 Tous les droits sont réservés | Conception par boréale

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